Interactions décalées | Auteur | Micro-résidence à relais

Charles SAGALANE (Saint-Gédéon)

Résidence, Terminé(e)

Du 1 février 2021 au 13 mars 2021

Vitrine

Le centre étant fermé au public, la diffusion de ce projet bien particulier se fait de l’extérieur, par delà la vitrine, dans la rue. Pour les artistes qui s’y exécuteront, c’est un laboratoire de tous les possibles et aux imprévus féconds. Afin d’en documenter l’expérience, ce processus s’est vu confié à un quatrième artiste : un auteur. En superposant sa vision à ce jeu d’Interactions décalées, l’écrivain Charles Sagalane s’est vu confié la mission d’auteur-observateur-créateur.

Charles Sagalane est un écrivain indisciplinaire qui aime bien sortir la poésie des livres. Il pratique son métier en menant des ateliers et des animations littéraires, des séances in situ et des interactions auprès de tous les publics. Son sixième recueil, Bric-à-brac au bord du lac, est paru en 2018 aux éditions La Peuplade. Avec sa Bibliothèque de survie, il accueille les lecteurs en territoire – des îles du Lac Saint-Jean jusqu’aux quatre coins du Canada francophone – pour une expérience hors de l’ordinaire.

 


 

Le projet  Interactions décaléesMicro-résidences à relais est activé dans l’espace vitrine du 1er février au 13 mars 2021.

Sans fonction arrêtée, inconditionné, cet espace est  un laboratoire de création collaborative. Légèrement en marge des salles d’exposition, pas tout à fait  intra ni extra-muros, cette zone crépusculaire suggère l’aube des possibles.  Fenêtre résonnant sur le centre ville d’Alma, écho des propos du centre, c’est un interstice contiguë au passant  sans interposition autre qu’une fine couche de verre.  Le centre invite les artistes à découvrir le lieu, s’en nourrir, s’en inspirer, respirer et y poser leurs marques. Aire de jeu où naviguer, l’espace vitrine devient pour les mois à venir, un espace repère,  un espace refuge. 

Pour cette exploration in situ, la véritable prise de risque est dans le lâcher prise. S’approprier, créer, attraper, ou encore laisser derrière au suivant… Ce qui est proposé ici n’est autre qu’un dialogue interposé, une suite d’interactions décalées. Fil d’Ariane, l’espace passera d’un artiste à l’autre, chacun investissant pour une semaine l’habitacle et le léguant au prochain librement. L’espace hybridé, débridé, devient un atelier partagé, lieu de collaboration asynchrone, rencontres par interposition, lien immatériel par un matériel liant. C’est par le langage qui lui est propre que chaque créateur ébruitera sa présence, susurrant sa bribe d’être, en résultant un cadavre exquis.      

Par ce projet, Langage Plus a souhaité que dans cette zone euphotique les réactions s’enchaînent, que l’énergie se diffuse, que la vie et l’art reprennent, prospèrent, s’activent. Parce que l’art est essentiel à l’écosystème tout comme l’écosystème l’est à l’art, cet espace ne pouvait rester inhabité.