Langage Plus

Interactions décalées | 1re micro-résidence à relais

Boris DUMESNIL-POULIN (Saguenay)

Exposition, Résidence, Terminé(e)

Du 1 février 2021 au 7 février 2021

Vitrine

Boris Dumesnil-Poulin, nouvellement établi au Saguenay-Lac-Saint-Jean, est artiste, poète et musicien. Il aime les livres de biologie, les aventures en forêt et les plans télescopiques. Il crée des installations, des trames sonores, des films et des performances. Ses recherches combinent la vidéo, la voix et le web pour créer des espaces poétiques. Son travail propose des immersions et parle de transmutations pour tenter de révéler l’invisible et l’intangible.

 


 

Le projet  Interactions décaléesMicro-résidences à relais est activé dans l’espace vitrine du 1er février au 13 mars 2021.

Sans fonction arrêtée, inconditionné, cet espace est  un laboratoire de création collaborative. Légèrement en marge des salles d’exposition, pas tout à fait  intra ni extra-muros, cette zone crépusculaire suggère l’aube des possibles.  Fenêtre résonnant sur le centre ville d’Alma, écho des propos du centre, c’est un interstice contiguë au passant  sans interposition autre qu’une fine couche de verre.  Le centre invite les artistes à découvrir le lieu, s’en nourrir, s’en inspirer, respirer et y poser leurs marques. Aire de jeu où naviguer, l’espace vitrine devient pour les mois à venir, un espace repère,  un espace refuge. 

Pour cette exploration in situ, la véritable prise de risque est dans le lâcher prise. S’approprier, créer, attraper, ou encore laisser derrière au suivant… Ce qui est proposé ici n’est autre qu’un dialogue interposé, une suite d’interactions décalées. Fil d’Ariane, l’espace passera d’un artiste à l’autre, chacun investissant pour une semaine l’habitacle et le léguant au prochain librement. L’espace hybridé, débridé, devient un atelier partagé, lieu de collaboration asynchrone, rencontres par interposition, lien immatériel par un matériel liant. C’est par le langage qui lui est propre que chaque créateur ébruitera sa présence, susurrant sa bribe d’être, en résultant un cadavre exquis.      

Par ce projet, Langage Plus a souhaité que dans cette zone euphotique les réactions s’enchaînent, que l’énergie se diffuse, que la vie et l’art reprennent, prospèrent, s’activent. Parce que l’art est essentiel à l’écosystème tout comme l’écosystème l’est à l’art, cet espace ne pouvait rester inhabité.