portrait de Simon Émond par Sophie Gagnon-Bergeron

Photo : Sophie Gagnon-Bergeron

Interactions décalées | 2e micro-résidence à relais

Simon ÉMOND (Métabetchouan), iel

Exposition, Résidence, Terminé(e)

Du 15 février 2021 au 21 février 2021

Vitrine

C’est à Métabetchouan sur les berges du lac Saint-Jean, territoire non-cédé, que Simon Émond (pronom: iel) vit et travaille. Ses photographies ont été présentées plusieurs fois dans des espaces publics choisis pour leur capacité à entrer en relation avec ses images. En 2020, iel reçoit son premier soutien du Conseil des arts et des lettres du Québec, iel fait partie de la sélection officielle du Zoom Photo Festival et iel copublie son premier livre, Rebâtir le ciel.

 


 

Le projet  Interactions décaléesMicro-résidences à relais est activé dans l’espace vitrine du 1er février au 13 mars 2021.

Sans fonction arrêtée, inconditionné, cet espace est un laboratoire de création collaborative. Légèrement en marge des salles d’exposition, pas tout à fait  intra ni extra-muros, cette zone crépusculaire suggère l’aube des possibles.  Fenêtre résonnant sur le centre ville d’Alma, écho des propos du centre, c’est un interstice contiguë au passant  sans interposition autre qu’une fine couche de verre.  Le centre invite les artistes à découvrir le lieu, s’en nourrir, s’en inspirer, respirer et y poser leurs marques. Aire de jeu où naviguer, l’espace vitrine devient pour les mois à venir, un espace repère,  un espace refuge.

Pour cette exploration in situ, la véritable prise de risque est dans le lâcher prise. S’approprier, créer, attraper, ou encore laisser derrière au suivant… Ce qui est proposé ici n’est autre qu’un dialogue interposé, une suite d’interactions décalées. Fil d’Ariane, l’espace passera d’un artiste à l’autre, chacun investissant pour une semaine l’habitacle et le léguant au prochain librement. L’espace hybridé, débridé, devient un atelier partagé, lieu de collaboration asynchrone, rencontres par interposition, lien immatériel par un matériel liant. C’est par le langage qui lui est propre que chaque créateur ébruitera sa présence, susurrant sa bribe d’être, en résultant un cadavre exquis.

Par ce projet, Langage Plus a souhaité que dans cette zone euphotique les réactions s’enchaînent, que l’énergie se diffuse, que la vie et l’art reprennent, prospèrent, s’activent. Parce que l’art est essentiel à l’écosystème tout comme l’écosystème l’est à l’art, cet espace ne pouvait rester inhabité.


 

Les Interactions décalées sont réalisées en collaboration avec le Centre SAGAMIE.